Confinement en solo: cadeau ou fardeau ?

« A m’asseoir sur un banc cinq minutes avec toi, et regarder les gens tant qu’il y en a.

Te parler du bon temps qu’est mort ou qui reviendra … »

Vous aurez pour la plupart reconnu les paroles de cette chanson de Renaud: « Mistral Gagnant ».

Sur cet air familier; je vous propose virtuellement de vous poser à côté de moi, sur ce banc de ma bien aimée « Promenade des Anglais », vue mer, un des endroits les plus plaisants qui puisse être à Nice, pour vous raconter l’histoire de mon confinement.

Depuis le 16 mars 2020 exactement, nous vivons une période inédite dûe à une pandémie mondiale très agressive de coronavirus qui se transmets entre les humains.

La plupart des pays du monde ont tour à tour fermé leurs frontières et confiné leur population afin d’éviter plus de propogation. Quoi qu’il en soit aujourd’hui nous sommes à plus de 20 000 morts rien qu’en France, cela fait froid dans le dos ! 

Alors suivant notre situation familiale, nous nous retrouvons en famille ou bien isolés.

J’ai décidé à travers cet article de vous partager mon expérience de célibataire confinée dans un studio (« home tour » disponible à la Une sur mon Instagram). Depuis maintenant 5 semaines, j’ai eu le temps de penser aux activités que je voulais mettre en place mais aussi simplement à réfléchir tout court sur ma vie et au sens que je voulais lui donner à « l’après ».

Cette période nous a efforcé de nous arrêter dans les rythmes effrénés que nous menions … Cela, ne pouvait pas continuer ainsi. Depuis quelques années déjà, nous avions eu des signes de « la Terre » comme quoi quelque chose ne tournait plus rond; notamment avec diverses catastrophes naturelles qui se multipliaient: tsunamis, tremblements de terre, éruption volcanique a disparition de certains animaux et j’en passe.

De mon côté, voilà comment j’ai vécu et ressenti ce moment si particulier que je résumerai en 7 étapes différentes que j’ai assimilé à celles vécues lors d’un processus de deuil :

1. Le choc et le déni : lorsque notre Président Macron s’est exprimé pour nous prévenir que  « nous étions en guerre ». Dès lors, je compris la gravité de la situation mais mon esprit resta confus et n’acceptait pas tout cela. En d’autres termes, nous devions rester enfermés la plupart du temps et ne pouvions sortir qu’en cas d’extrême nécessité munis d’une « attestation de sortie ». Ayant toujours été très sociable, j’étais souvent à l’extérieur plutôt que chez moi. Il fallait devoir apprendre à vivre différemment.
2. La douleur et la culpabilité : ca y est, c’était devenu concret au fil des jours et je ne pouvais m’empêcher de me dire que nous aurions pu l’éviter et que tout cela était dû aux mauvais comportements des humains envers la nature et que d’une certaine manière nous le payons !
3. La colère : j’avais besoin de me défouler sur quelqu’un ou quelque chose car j’étais hors de moi que l’on me prive de ma liberté à ce point!
4. La négociation : je n’acceptais toujours pas la situation et je ne m’empêchais de penser que c’était injuste et qu’on pouvait gérer la crise différemment.
5. La dépression : ayant été moi-même dans cette phase il y a peu dans ma vie, je me suis retrouvée à revivre ces sensations désagréables. Dès le matin, j’étais mal et je ne trouvais plus les forces qui jusque là m’avait aidé à maintenir un moral positif. Clairement, je souffrais jusqu’au plus profond de mon être.
6. La reconstruction : je n’en pouvais plus de vivre dans cet état. Alors, je me suis mise à trouver de nouvelles activités pour retrouver un mieux-être global: la méditation et la cuisine m’ont beaucoup aidé car elles m’ont permis de lâcher mon mental.
7. L’acceptation : dernière étape et de loin la plus fondamentale: croire à nouveau en un autre monde possible après celui-ci et me projeter dans de beaux projets d’avenir. J’ai été licenciée économiquement 10 jours avant le confinement. J’étais chef de projet en tourisme d’accueil et autant vous dire que c’est un secteur d’activité qui s’est pris une belle claque ! J’envisage du coup de me réorienter, dans quoi encore je ne sais toujours pas … Mais, désormais une chose est sûre c’est que j’ai du temps pour y penser !

Au travers de ces étapes, j’ai donc évolué et changer ma façon de pensée sur les évènements.

En toute transparence, au début c’était plutôt « dans quelle galère je suis ! » Et puis, petit à petit j’ai choisi de réaliser la chance que c’était d’être en pleine santé et de vivre un tél épisode historique. Tous les jours, je me suis mise à vous partager des citations positives via Instagram pour vous et me motiver. Alors, je décidais d’en tirer le meilleur parti pour m’améliorer dans plusieurs domaines et de me mettre à la pratique de la méditation grâce aux lives quotidiens à 18h sur Instagram de @lilibarbery. A partir de ce moment, je me suis réellement révélée à moi-même sur les capacités que je pouvais développer en terme de lâcher prise ! Quant à mon appartement, j’en ai profité pour faire un énorme tri dans tout ce que j’avais laissé de côté depuis tant d’années: des fringues trop petites ou jamais portées (que j’ai donné), des sacs plastiques conservés pour rien, des placards à restructurer. Bref, un vrai chantier où je faisais de la place pour accueillir le nouveau et laisser l’ancien derrière moi. Cet exercice m’a fait prendre conscience que des choses n’avait plus lieu d’être et qu’il fallait dixit notre Président « se réinventer ». Cela voulait dire qu’une page se tournait et qu’à l’issue de celle-ci, une page blanche s’ouvrait à nous avec de nouvelles opportunités à saisir.

Au final, le pire des fardeaux s’est transformé pour moi en meilleur des cadeaux !

Allez tenez bon, il ne reste plus que 2 semaines ! Le plus dur est déjà loin derrière nous …

Je tiens personnellement à remercier tout le personnel médical qui oeuvre depuis le début pour sauver des centaines de milliers de vies. Je me permets de faire un clin d’oeil à ma maman qui me regarde de là-haut, ayant été moi-même enfant de soignant je connais très bien les conditions difficiles dans lesquelles tous ces gens là travaillent « behind the scenes » et je leur tire mon chapeau ! Mais, aussi à tous ceux auxquels nous pensons moins mais qui permettent de maintenir la propreté dans nos villes: les éboueurs et les cantonniers. Et ceux et celles qui travaillent en caisse de supermarché, en boulangerie, en tabac-presse qui sont devenus nos confidents du quotidien.

Et vous, comment vivez-vous ce confinement ?

Arrivez-vous à vous retrouver dans ce que je décris ou bien est-ce complètement différent ?

N’hésitez-pas à réagir et me partager votre expérience en commentant !